Les Furet en voyage

C'est jamais drôle les journées de transport, mais ca l'est encore moins dans le sens du retour. On croise des français chez le loueur de RV. Ils sont aux US depuis 3 mois et ils en repartent en même temps que nous. Ils font un "tour du monde" en 6 mois avec leurs 2 enfants (des ados). Comme quoi, rien n'est perdu, peut-être qu'on fera ça un jour.

L'avion est proche, c'est le moment de tirer un premier bilan de ces vacances. 

Commençons par l'évidence : C'était de super vacances et les US c'est vraiment facile pour les touristes. Ca c'est même mieux passé que notre premier voyage sur la côte Est car notre niveau d'anglais à beaucoup progressé entre temps. Ca permet d'échanger beaucoup plus avec les autochtones et d'avoir de vraies conversations. L'exemple de Scott au lac Powell l'illustre parfaitement.

Le camping car... bah c'est tout simplement génial ! On a adoré. C'est simple, pratique, on s'arrête quand on veut, presque où on veut. On organise nos déplacements au jour le jour aux grés de nos envies. C'était un test et c’est une réussite totale. C'est certain, on y reviendra un jour.

Ensuite, partir avec deux enfants en bas, voir très bas âge, ça se fait très bien. Il a fallu se régler un peu au début mais une fois le rythme trouvé c'était super. Evidement, il faut être prêt à ne pas faire les mêmes vacances qu'à deux mais on n’a aucun regret. C'était vraiment génial et Pierre en a beaucoup profité. 

L’inconvénient majeur de ce genre de voyage, c'est le décalage horaire (9h) qui a été dramatique dans le sens du retour. Il a fallu 3-4 jours à Pierre pour s'en remettre mais presque 10 jours pour Jeanne avec des nuits de 3-4 heures. Pierre se réveillé à 2h du matin en disant qu'il ne voulait plus dormir. Du coup le retour a été très difficile.

Enfin, last but not the least, il n'y a pas de Waffle factory dans l'ouest. De façon générale, on n'a pas trouvé d'endroit pour prendre un bon petit dej digne de nos vacances sur la côté Est. Dommage, on rêvait tellement des gaufres.

Encore un dernier point, lié indirectement au voyage. Quand on écrit beaucoup dans le carnet de voyage ça veut dire qu'il faudra beaucoup retaper pour mettre sur le blog. Et quand je vois tout ce qu'il y a, je me demande quand je vais publier ce carnet de voyage... si je le publie un jour !

Aille !! Ca sent terriblement la fin ce matin. Habituellement lorsqu'on se rapproche des derniers jours de voyage on est content de rentrer à la maison. Bizarrement cela ne nous fait pas ça quand on est aux US. Mais bon, faut bien rentrer, et puis on sait qu'on reviendra.

Aujourd'hui on visite un peu L.A... En camping car. Et oui, nous on aime les challenges. On débute en retournant sur Hollywood boulevard pour prendre en photo le fameux panneau d'Hollywood. Difficile d'aller à l'endroit recommandé car il faut 20 minutes de marche. Avec les enfants, on ne préfère pas. Du coup c'est du centre d'Hollywood, sur la passerelle du 4ème étage d'un centre commercial qu'on aperçoit les lettres... de très loin ! Tant pis, ca fera l'affaire et puis l'appareil a un bon zoom.

Rodeo drive

On enchaine en empruntant Sunset Bvd. C'est surement sympa, mais plutôt le soir. Là c'est mort ! On passe par Hollywood Ouest pour arriver à Beverly Hills. La frontière entre les deux quartiers est incroyablement marquée. On arrive sur un grand boulevard avec terre plein central, de grands palmiers et des demeures énormes à peine visibles depuis la route. On se croirait dans la série 90210 ! 

On continu sans s'arrêter jusqu'à Rodeo drive. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas pour moi qu'on est allé voir LA rue où Pretty Woman va faire ses courses. On est en plein film : magasins de luxes, grands palmiers, voitures hors de prix... Impossible de se garer évidement. Et en même temps ce n’est pas une mauvaise chose ;o)

La crise d'hystérie de Céline passée, on poursuit par Melrose Bvd. C'est l'équivalent de Rodeo drive mais pour les enseignes qui n'ont pas pu s'installer dans la mythique rue. On continu notre remontée et le luxe laisse place à des boutiques plus fashion. Difficile de visiter en RV, on aurait dû le rendre et prendre une voiture à la place. Tant pis, on prendra ça pour de l’expérience.

Little Tokyo

On file ensuite sur down town, principale destination du jour pour faire un tour dans little Tokyo. C'est très joli... Il faut vraiment qu'on aille au Japon. Quelques magasins, repas au Jap bien sûr et on ne traine pas car évidement il faut passer aux magasins de tissu. Cette année on ramènera 17 mètres de tissu en tout genres. Il parait qu'ils sont mieux et moins cher... si on le dit ! 

Il fait presque nuit et la réalité nous rattrape. Il est temps de se mettre en quête de notre lieu de couchage. On préfère sortir de la ville et se rapprocher du loueur de RV pour éviter le stress du retard le lendemain matin. Du coup on met 1h45 pour faire 30 km. C'est beaucoup mais demain on sera serin pour faire les 15km restant. 

Arrivé sur place, Céline part nous chercher une bière pour l'apéro. Elle est obligée de s'y reprendre à 2 fois car on lui a demandé sa carte d'identité. Y a t il un moment (un âge) où il ne faut plus trop se sentir flatté de ce genre de situation ? En tout cas, le mec de la superette n'en revenait pas qu'elle revienne. Il pensait vraiment qu'elle n'avait pas 21 ans. 

On passe toute la soirée à ranger et nettoyer le camping car. Cette fois c'est vraiment fini. On va quitter notre pays pour retourner en France... demain on prend l'avion.

9/11 Noël est déjà prêt !

Enfin ! On a enfin trouvé un bel emplacement avec vue sur mer. On est seul, en hauteur (donc belle vue dégagée) et en plus on a le soleil qui pointe le bout de son nez sur la table du petit déjeuner. Mais pourquoi entassent-ils tout le mode en bas ? Bref, on se prépare rapidement car aujourd'hui c'est notre journée ! Direction Universal Studio avec l'objectif assez simple de faire oublier l'univers bâclé de Legoland.

Malgré un départ très matinal, on arrive tout juste pour l'ouverture après 1h30 de voiture (contre 45 min en temps normal !). On a quand même un petit stress d'aller là-bas avec les enfants. Est-ce qu'on va pouvoir faire les attractions à tour de rôle ? Est-ce que Pierre va supporter de "ne rien faire" ? 

Finalement la journée s'est super bien passée. Pierre a été adorable. Il a fait quelques attractions avec nous (des films) mais il n'a pas trop aimé. Par contre, il s'est fait prendre en photo avec tous les personnages du parc : les Simpson, Shrek, Bob l'éponge... et une mention spéciale pour les mignons. On a même été "obligé" de lui ramener une gourde Mignon ! Quant à Jeanne, on ne l’a pour ainsi dire pas entendue.

Malheureusement le parc manque cruellement de coaster. Evidemment il n'a rien à voir avec celui de Floride, on le savait en y allant, mais ici nous sommes dans les vrais Studios. Le parc est petit, agencé en terrasses. Il faut bien 5 minutes d'escalators pour descendre dans la zone "sensation". On ferra en boucle 2 fois chaque attraction de la zone : Jurassic Park, la Momie (malheureusement sans le feu de la Floride) et Transformers 3D qui est vraiment très impressionnant. Je le conseil vivement.

On fera également le tour des studios en train avec un passage, entre autre,  par Wisteria Lane ou le port des dents de la mer. Balade d'une heure vraiment très intéressante. 

Ce fût une très bonne journée. On ne regrette pas une seconde d'être venu, d'autant que le parc n'est pas du tout pour les enfants mais tout est fait pour le faire avec eux. A chaque attraction il y a un espace où l'un des parents peut rester avec les enfants (télé, jeux...) et quand l'autre a terminé, pas besoin de refaire la queue, il y a un coupe-file.

On repart par le village et on en profite pour s'arrête manger au Bubba Gump Shrimp Company, chaîne de resto née après le film Forest Gump, si si ! Spécialisé dans la crevette bien sûr. Ce n’est pas magique, mais c'est rigolo à voir.

On termine la journée au Walmart. Ca devenait urgent car Jeanne n'avait plus de quoi prendre le moindre biberon. Et finalement on décide de camper là ! Ça nous évite un aller/retour au camping puisque demain le programme nous emmène à Down Town, juste à côté. La journée tissue à laquelle j'ai le droit dans tous les voyages n'a pas été oubliée... 

Ce matin on prend le petit dej à l'ombre malgré le soleil qui rayonne. Notre table est coincée entre un muret/palissade et le camping car. Finalement l'emplacement n'est pas aussi bien qu'on se l'imaginait la veille.

Aujourd'hui c'est la journée "Beach » (pas bitch hein, bien qu’on soit en Californie). A nous les grands palmiers le long de la plage, les sportifs au corps luisant de transpiration en train de courir, de faire du roller, du body building. Bref, aujourd'hui c'est la journée "clichés de Californie".

On part pour un tour des lieux fantasmagoriques de la côte ouest : Malibu (Mitch, on pense à toi !), Santa Monica, Venice Beach et Beverly Hills. Après de trèèèèèès longs bouchons, on passe au ralenti devant la plage de Malibu. Le rêve vole en éclat, brisé par une petite bande de sable surmonté de quelques maisons appartenant au gratin d'Hollywood : Spielberg, Hanks, etc... Les maisons sont petites, sans intérêt (de l'extérieur en tout cas) et donnent directement sur la plage. Donc impossible de s'y promener. A la découverte de ce spectacle et au vu des bouchons, on n'envisage même pas un arrêt.

On poursuit difficilement jusqu'à Santa Monica. Ca a l'air déjà beaucoup mieux. Y a une plage, la ville semble sympathique et y a même un marché bio. On cherche donc à se garer... et les problèmes commencent. Les places dans la rue sont limitées à une heure, deux dans le meilleur des cas et les quelques parkings sont trop petits pour nous accueillir. Sur conseil de l'un des gardiens, on se décentre un peu pour aller sur le parking de Sears (grand magasin pour la maison). On nous réclame 30$ pour passe la journée... enfin l'après midi vu l'heure avancée. Encore du racket, et sans facture bien sûr. A ce prix là, vu les bouchons et l’intérêt limité qui semble se dégager pour cette journée, on décide de la passer ici.

On passe faire quelques courses au marché bio : fruits, pains, sauce basilic... s'en suit un bon Mexicain (salade et fajitas) pour prendre quelques forces avant d'aller à la plage. 2h pendant lesquelles Pierre s’éclate à jouer dans le sable, près, et même dans l'eau alors qu'il n'avait pas du tout apprécié cela pendant les vacances d'été. J'ai même participé à une impressionnante chasse à la mouette sous sa houlette, malheureusement couronnée d'un échec total, somme toute attendu, mais qui nous a permis un bon décrassage des poumons.

On profite évidement d'être ici pour admirer le couché de soleil sur le Pacifique. C'est le premier voyage où on en a l’occasion ! On poursuit ce début de soirée par une petite balade sur le Pier où une fête foraine permanente est installée.

Entre deux tours de manèges pour Pierre et l'achat du CD de Clare Means qui chante sur le ponton on se balade tranquillement aux abords du mile 0 de la route 66. On passe d’ailleurs  un bon moment avec cette chanteuse qui est une belle découverte.

Le soleil se couche tôt ici. Comme il n'est pas très tard, on en profite pour arpenter les rues à la recherche d'une terrasse pour boire un coup... peine perdue. Les règles californiennes en la matière sont à la limite de la dictature. On ne trouve aucune terrasse, les endroits proposant de l’alcool sont interdits aux mineurs dès 16h et il faut 2 pièces d'identités pour boire un verre. Donc avec nos deux enfants (tous deux endormis), on s'est fait jeter ! Dépiter, on rentre au camping de la veille à Malibu pour manger une salade.

Los Angeles n'est vraiment pas fait pour les familles et encore moins celles en camping car.

On demande un autre emplacement ce soir dans l’espoir d'avoir plus de place et de profiter un peu plus d'une vue sur mer. On verra au réveil ce que cela donne.

Ce matin on se réveille face à la mer. On n'avait pas vu grand chose en arrivant de nuit hier. Du coup, on en profite un peu ce matin.

Le moment du départ arrive et comme le laissait présager notre réflexion de la veille, on annule San Diego pour mettre le cap sur L.A. L'idée derrière ce changement est claire, passer une journée aux Studio d'Universal. 

On arrive après quelques difficultés au visitor center d'Hollywood vers 14h30. On prend quelques renseignements comme d'accoutumé. .. Bah ils sont beaucoup moins sympas que dans les parcs ici ! 

On arpente Hollywood boulevard en quête du Ounani burger sur conseil du Routard. L'occasion pour nous de marcher sur les étoiles de Rod Stewart ou encore Godzilla mais aussi de croiser énormément de personnes déguisées prêtes à se faire prendre en photo pour quelques piécettes. Etrange façon de gagner sa vie, mais n'oublions pas où nous sommes.

On fini par faire demi tour, Ounani burger, c'est trop loin. On s'arrête à la place dans un boui-boui à pizza. Probablement le pire endroit qu'on puisse trouver à 20 km à la ronde !

On reste en tout 2 heures (limitation de parking oblige) avant de prendre la direction de Malibu pour trouver notre camping. C'est là qu'on se rend compte de la grandeur de L.A. C'est une gigantesque banlieue de 100 km par 100 km avec principalement des maisons. Quelques tours à down town mais guère plus. Il nous faudra 1h30 pour rejoindre le camping car forcement, comme toutes les grandes villes, on ne peut éviter les bouchons.

Le mec à l'accueil du camping est vraiment sympa. C'est l'occasion de discuter et rigoler un peu. En panne de bière, on se retourne à contre cœur sur du vin (y a peu de chance de trouver quelques chose de bien ici !) Sur recommandation du gars du camping, on repart avec un rouge qui nous est naturellement destiné : un "happy campers". A la question : "il est bien celui là ?" la réponse est imparable : "En tout cas, il n'est pas mauvais".

On repart donc avec notre happy campers prendre possession de notre emplacement pratiquement en face de la mer. Décidément, on enchaîne les campings pas trop mal !

On dort plutôt bien sur le parking de Home Depot ! En plus les enfants commencent à prendre le rythme, il n'y a presque plus de réveils nocturnes. 

Ce matin, Pierre n'a pas rechigné à se préparer rapidement... Normal, Legoland l'attend et il est assez excité à l'idée de passer la journée là-bas. 

Un bon petit dej à base de pan cakes... oui comme tous les jours, et alors ?!! Je disais donc, on bon petit dej pour être en forme et on arrive à Legoland pour l'ouverture. Exceptionnellement, Pierre n'aura pas encore 3 ans aujourd'hui. Faut pas déconner non plus ! Un parc uniquement pour les enfants où les 2 parents payent 80$ chacun, c'est du racket... 

Bref, On s’aperçoit assez vite après notre entrée que les Lego ça ne résistent pas très bien au passage du temps. Pas mal de pièces sont "passées" avec le soleil.

Ce qu'on imaginait se confirme également rapidement. On est dans un parc pour enfants avec des attractions pour les enfants. Pierre est super content et c'était bien là le but recherché. Il s’éclate entre train, voiture, hélicoptère, avion... il n'arrête pas ! 

Là où on est vraiment déçu, c'est sur l'univers. Après avoir fait l'espace Lego dans le Disneyland d'Orlando où trônait un gigantesque dragon dans le lac (entre autre), on s'attendait à en prendre plein les yeux... au final, deux pièces vraiment impressionnantes : un beau dragon (qui fait penser à celui de shrek) et un X-Wing grandeur nature. Magnifique. Il y a d’ailleurs tout un espace Star Wars avec des reconstitutions de scènes des 6 films. On les reconnait toutes, mais ils auraient pu aller encore plus loin... dans une galaxie vraiment lointaine... pardon je m'égare...

X-Wing grandeur nature

Les autres déceptions : aucun personnage Lego qui se balade dans le parc pour dire bonjour aux enfants, 1/3 du parc est fermé, ainsi que le water parc, beaucoup de jeux payant à l’intérieur (comme si l'entrée ne se suffisait pas à elle même), presque rien pour grignoter (ni crêpe ni gaufre...). Pour un prix équivalant à Mickey ou Universal, ce n'est vraiment pas à la hauteur. C'est dommage car avec l'univers Lego, on pouvait vraiment faire quelque chose de magique. 

Legoland, ça ne casse pas des briques (elle est pas mal celle là non ?).

On repart à la fermeture (10h - 17h quand même) un peu fatigué pour aller chercher un camping. On aura encore du mal puisque l'adresse du Routard est une fois de plus erronée. 

Sur le chemin, la déception du parc nous fait penser à Universal... est-ce que finalement on irait pas là-bas ?

L'Excalibur, notre hôtel à Las Vegas

Réaliste non ?

Finalement ce n’est pas si mal de dormir sur un parking Wal-mart. Ce n’était pas bruyant et on est juste à côté pour faire les courses. Céline en profite donc pour aller remplir le frigo pendant que je m'occupe du grand nettoyage (enfants + RV). Du coup, le départ du jour est un peu tardif mais comme on n'est pas très loin, on arrive vite à Calico (vers 11h), ville fantôme. On trouve d'ailleurs en chemin la raison du changement d'heure du GPS la veille. On est dimanche et on est passé à l'heure d'hiver. Le GPS avait pris quelques heures d'avance, sans explication pour le coup.

On arrive donc à Calico, ancienne ville minière d'argent, qui a connue son heure de gloire au début du siècle précédent lorsque 2 frères ont trouvé un filon. En quelques mois, la ville s'est créée. Contrairement à d'autres villes fantôme, Calico a été complètement restaurée ce qui donne une très bonne idée de ce que cela pouvait être à l'époque. C'est d'ailleurs pour nous l'occasion de rentrer dans la mine, tel des chercheurs d'or, enfin d'argent en l’occurrence. On regrettera la propension de magasins qui casse le coté authentique... faut bien vivre !

En préparant la journée hier soir, Céline a vu sur le Routard : "on a retrouvé le café de Bagdad Café". Genre ils ont cherché tout seul et on eu du mal à trouvé un endroit surement très connu. On hésite à y aller. Perso je ne crois pas avoir vu le film et il nous reste encore beaucoup de route. Mais Céline a vraiment envie de faire le petit détour : "pas de regret" ! C'est donc parti pour une balade au milieu de nul part. Le GPS nous perd sur des petites routes. On fini par arriver sur des chemins de sable. Après notre expérience du lac Powel, on est trop méfiant pour s'y aventurer. On tourne et retourne pour enfin finir par le trouver. C'est vraiment perdu et je comprends mieux le commentaire du routard maintenant. 

Il subsiste encore la vieille caravane en alu (taguée à l’intérieur par de nombreux français) et le bar sur la devanture duquel on peut juste lire "Cafe from the movie Bagdad café". On est très loin du site touristique auquel je m'attendais. D'un point de vu économique, je trouve bizarre qu'ils n'aient pas exploité plus le film. Céline visite rapidement le bar et ... c'est juste un bar !

On profite du parking pour prendre notre repas dans le RV et on reprend (sérieusement cette fois) la route pour Carlsbad car on est loin d'être arrivé.

Non loin de Legoland, on décide de s’arrêter au Walmart pour y passer la nuit. Non que nous soyons devenus des inconditionnels du camping sur parking, mais on voulait surtout être le plus prêt possible de Legoland pour éviter de potentiels bouchons le lendemain. C'est aussi l'occasion de pouvoir dormir un peu plus longtemps.

Problème, en arrivant sur le parking, on voit plein de panneaux partout nous interdisant de stationner pour la nuit...  on n'avait pas du tout prévu ça ! On se rabat donc sur un camping, plus éloigné et dans le centre de la ville. Problème bis, tout le quartier est bloqué par la police. Décidément... 

Je descends pour aller voir ce qui se passe, tombe sur un homme très gentil qui pourrait allègrement concurrencer un pitbull défendant son os. Bref, je n'en sais pas plus sur ce qui se passe mais il me dit qu'il y en a encore pour 10 minutes... On attend sagement et, effectivement, rapidement on peut passer ce qui était un barrage quelques instants auparavant. Notre Blitz nous aurait-il enfin quittés ?

Et bien non, impossible de trouver le camping en question (merci le routard !) Lorsqu'on en trouve enfin un après beaucoup, beaucoup d'essais (et des enfants qui ne cessent de pleurer), on veut nous racketter de 50$ pour être coincé entre deux palissades. Non mais ça ne va pas bien ?!!! Je veux retrouver les grands parcs et leurs campings primitifs le long du Colorado... 

On repart donc à la recherche d'un autre Walmart. On en trouve enfin un, on se pose donc vite fait et on file faire quelques courses pour fêter ça : des fraises, de la chantilly et un pot d'Häagen-Dazs. On retourne tranquillement au RV pour prendre l'apéro lorsque je vois un agent de sécurité s'approcher de nous : "Vous ne pouvez pas rester là ce soir". Nan mais sérieux, il se passe quoi dans cette partie des US ? C'et pas possible !

A sa décharge, le gars a été super sympa car il s'est empressé d'ajouter : "mais j'ai une solution pour vous" ; Ouf ! On termine la soirée sur un autre parking, celui de Home Depot. On profite bien de notre repas. Il est 22h15 et personne n'est venu nous déloger pour l'instant. Je termine l’écriture du jour et file me coucher.

Le comble de ce marathon pour trouver où dormir, c'est qu'on est plus qu'à 5 minutes de Legoland ! Énorme non ??

Incroyable ! Ce matin on dort encore... Enfin, levé à 8h quand même, c'est les vacances mais on a plein de choses à faire.

Petit tour au Visitor Center pour y prendre la carte du coin et en profiter pour demander quelques conseils sur les points à visiter en une journée. C'est l'occasion d'apprendre que la vallée de la mort est le point le plus chaud du monde avec une température de 134°F (57°C!)

On part en direction de Sand Dunes pour notre première visite de la journée. C’est des dunes de sables, jusque là rien d'impressionnant, mais c'est assez étonnant de les voir surgir de nul part au milieu d'un désert de cailloux. C'est amusant, avec le recul qu'on avait, de voir cette petite étendue de sable au milieu d'une vaste plaine rocailleuse.

Pas vraiment émerveillé (faut dire que côté dunes on a vu mieux !) on repart assez rapidement vers Bad Water. Sur le papier, c'est déjà plus prometteur puisqu'il s'agit d'un lac de sel. Aujourd'hui asséché, il ne reste plus qu'une épaisse croûte de sel.

On se gare sur le petit parking attenant pour aller marcher quelques dizaines de mètres sur le lac. La vue est jolie, mais on s'attendait à autre chose. On a un peu l'impression d'un champ de boue piétiné par un troupeau de vaches... pardon de bisons, bah oui on est aux US ! On pensait voir un terrain lisse et craquelé comme on peut le voir sur certaines photos d'endroit désertique très chaud.

Pas grave, c'était sympa et surtout on était au point le plus bas d'Amérique du Nord : -85 mètres sous le niveau de la mer. Je trouve ça incroyable de se dire que je ne peux plonger qu'à 20 mètres sous la mer et qu'aujourd'hui, avec mon camping car je suis à 85 mètres au dessous et ça, sans m'en rendre compte.

Bref, je diverge. Pic nique dans le camping car et on profite pour donner à Jeanne de la vraie nourriture pour la première fois (évidement, par vraie nourriture, je ne compte pas la glace de l'autre jour !).

On repart ensuite vers le 3ème point de la journée, Artist road qui est une route sinueuse à sens unique longeant une partie du flan de montagne. La route de quelques miles est très agréable et nous emmène à travers des paysages de roches très colorées. On a l'impression de se déplacer dans une palette de peintre. Le point d'orgue de cette balade est la vue d’Artist point. Une multiplicité incroyable de roche de différentes teintes. Splendide !

On termine la journée en se dirigeant vers Dantes View. On a beaucoup hésité pour y aller car ca nous fait un détour de 25 miles, que la route est sinueuse et avec un dernier mile à 15%... pas simple du tout en RV. Mais fidèle à ma devise "pas de regret", on prend le temps d'y aller.

On arrive après la longue montée sur un petit parking surplombant Bad Water de 1600 mètres. La vue est extraordinaire. Le panorama sur le lac de sel entouré de montagne serait propice à la méditation... ou tout du moins à la contemplation si une horde de bikers d'environ 20 motos n'était arrivée quelques minutes après nous dans un tonner de pots d'échappements. Je garde néanmoins un très bon souvenir de ce moment.

Cette fois c'est parti ! On fait route vers le sud, direction quelque part entre ici et Carlsbad où nos amis Lego nous attendent. On s'arrente à peut près à mi-chemin, à Barstow pour être exact. Il est 19h30, le GPS nous jouerait-il encore un tour ? On a un delta d'une heure entre le temps de route et l'heure d'arrivée annoncée. Pourtant, après plusieurs vérifications, on ne change pas d'état !

La route a été particulièrement longue aujourd’hui, 300 miles en tout. Dit comme ça, ce n’est pas énorme, environ 450 km, mais en camping car on ne roule guère plus qu'à 90/100 km/heure. Et c'est très bruyant. On a un bout de la cuisinière qu'on n'arrive pas à identifier et qui claque à la moindre imperfection de la route. Imperfections qui sont très fréquentes aux US. L'état des routes françaises est réellement extraordinaire. Il faut venir ici pour s'en rendre compte. C'est surtout les autoroutes qui sont de bien mauvaise qualité.

Quoi qu'il ne soit, c'est épuisé qu'on s'arrête chez Miss Peggy Sue, décrit par le Routard comme un Diner des 50's où de nombreuses personnalités se sont arrêtées. Il ne nous en faut pas plus pour nous convaincre de faire une pause resto pour ce soir. Avec la fatigue, pas vraiment envie de manger de la salade... et surtout, on a envie d'être ailleurs que dans le RV après une telle journée !

A peine arrivée, la déco annonce une soirée prometteuse. Un grand magasin de souvenir et autres objets qui vont avec l'esprit du resto et une deco très sympa. Des photos sur tous les murs des artistes, chanteurs et autres acteurs qui se sont arrêtés ici pour faire une pause entre Los Angeles et Las Vegas.

Malheureusement, le repas nous décevra. Hamburger bien sûr mais sans grand intérêt... dommage, on en attendait beaucoup plus. On ne s'attarde donc pas à prendre un dessert et on part en quête du camping du soir. On s'arrête un peu plus loin pour retrouver un KOA mais 40$ pour se garer sur un parking le long de l'autoroute, faut pas pousser ! On continu donc jusqu'à Calico, étape de demain matin, mais pas de place. On décide donc de tenter les Walmart. On a vu je ne sais plus où que la chaîne de supermarché accepté les RV sur ses parkings la nuit. Quitte à dormir sur un parking, autant ne pas payer ! Et puis, ca nous fera une nouvelle expérience.

Vue sur la partie New York de Las Vegas

Encore une grasse matinée... Ouah, la classe Las Vegas ! Ca fait du bien de dormir tard et surtout de prendre son temps. Pas grand chose ne nous attend aujourd'hui hormis une très longue route.

Une fois n'est pas coutume, on fait les valises. On est resté 2 nuits et pourtant il y en a partout dans la chambre. Encore une fois, on apprécie d'être partie en RV et de ne pas avoir à faire les valises tous les jours.

Un petit souvenir avant de partir

Avant le départ définitif, on retourne faire un petit tour sur le Strip. On avait promis à Pierre de retourner au M&M's store et prendre l'ascenseur Coca-Cola qui se trouve dans une gigantesque bouteille de la même marque. Ça sera l'occasion d'acheter un petit souvenir à Pierre et d'agrandir la collection de mug de voyage de Céline.

On quitte Las Vegas après cette promenade, non sans s'arrêter au fameux panneau "Welcome to Las Vegas" pour une séance photo ainsi qu’au deuxième magasin usine de la ville. Céline voulait absolument trouver des chaussures pour Pierre. Elle reviendra donc avec des chaussures... mais pour elle. En fin stratège qu'elle est, elle a pensé à me ramener un cadeau... je ne peux plus rien dire ! Faut dire aussi que ses chaussures ont l'air énorme. Skechers noires avec semelle intérieur en mousse à mémoire de forme. Un nuage !

Une fois la "détente" terminée, on attaque le longue route vers la vallée de la mort (ca claque de dire ça non ?!). Les paysages pour y aller sont très beaux. On est entouré de montagnes, un peu comme si nous étions dans une gigantesque caldeira. Beaucoup de montagnes, de grandes pleines caillouteuses... on ne s'attendait pas exactement à ça en venant dans la vallée de la mort. Personnellement, j’imaginais quelque chose de plat avec un horizon dégagé et des sols en terre très sec, voir lisse avec du sable. Le lieu n'en est que plus intéressant.

On arrive à Zabriskie point juste pour le couché de soleil, vers 17h. Le spectacle est encore grandiose. Les nuances de couleur apportées par le couché de soleil rehausse le contraste des pierres. C'est splendide. Là encore, difficile de décrire ce que je vois.

Zabriskie point

On termine les quelques miles jusqu'à Furnase Creek pour trouver le camping du soir. Il sera grand, y a beaucoup de monde, les emplacements ne sont pas exceptionnels mais ça ira pour dormir. On en profite pour se faire un barbecue avec une excellente pièce de bœuf, du maïs grillé et des chamallows. Pierre adore le maïs et se régale mais beaucoup moins avec les chamallows. Ce qui ne l'empêche pas de m'aider à les faire griller pour Céline.

On a un peu de temps ce soir alors j'en profite pour récupérer mon retard sur le journal accumulé pendant notre séjour à Las Vegas et nos soirées bien trop longues. On profite également de la douceur inattendue du désert pour admirer la voute céleste particulièrement limpide loin de toute lumière.

Demain on visite la vallée de la mort. Quant à moi, je vais me coucher. Il est tard et tout le monde dort depuis bien longtemps. On est content de relire les journaux de voyage plusieurs années après mais c'est une vraie contrainte à écrire... bonne nuit.

Sur la route de la Death Valley